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Le monde fascinant des insectes

Les insectes représentent la majorité des espèces animales connues et sont omniprésents dans les écosystèmes terrestres. A eux seuls, ils constituent plus de la moitié de tous les êtres vivants et regroupent environ 85% de la diversité animale : 4 espèces sur 5 sont des insectes.

Dotés d’un exosquelette, une structure rigide leur permettant de se protéger des prédateurs et limiter leur déshydratation, ils possèdent aussi une grande fécondité et des cycles de vie courts, leur permettant de s’adapter rapidement à un environnement changeant.

Souvent méconnus, les insectes jouent des rôles fondamentaux dans le fonctionnement des écosystèmes :

  • Régulation végétale : les insectes herbivores influencent la répartition et l’abondance des plantes et contribuent à l’équilibre des écosystèmes.
  • Pollinisation et dispersion des graines : en transportant le pollen et dans certains cas les graines (phénomène appelé zoochorie), ils participent activement à la reproduction des végétaux
  • Fertilité des sols : certains insectes dits « décomposeurs » se nourrissent de matière organique morte et contribuent à l’enrichissement des sols.
  • Base alimentaire : ils représentent une source de nourriture indispensable pour de nombreux animaux insectivores qu’ils soient terrestres (oiseaux, chauves-souris) ou aquatiques (poissons).
  • Auxiliaires de lutte biologique : certains insectes limitent naturellement la prolifération d’autres insectes et consommant les insectes appelés ravageurs de cultures.

En tant que sentinelles de l’état de santé des écosystèmes, leur déclin est causé aujourd’hui par l’usage intensif des pesticides et l’artificialisation de l’espace rural. Les scientifiques estiment qu’entre 5 et 10% des espèces d’insectes ont disparu depuis le début de l’ère industrielle.

Heureusement, des initiatives comme l’Atlas des papillons de nuit du Québec permettent de mieux comprendre et de protéger ces espèces. ce projet de science participative vise à documenter la diversité et la répartition de ces insectes à l’échelle de la province grâce notamment à l’application mobile INaturalist.

Soirée d’observation au Parc de la forêt ancienne du Mont Wright

Le 25 juillet dernier, Action transition a organisé dans le cadre de sa programmation estivale une activité d’observation des papillons de nuit au Parc de la forêt ancienne du Mont Wright à Stoneham-et-Tewkesbury.

Nous avons eu la chance d’avoir avec nous pour cette soirée, deux experts passionnés :

  • Mme Caroline Anderson (Fondatrice du blog : DocBébitte.com et bénévole de l’Association des Entomologistes Amateurs du Québec)
  • Mr Alexandre Anctil (biologiste au ministère des Forêts, de la Faune et des Parc du Québec)

La soirée a débuté par une présentation de l’Association des Entomologistes Amateurs du Québec et des prochains événements grand public de l’organisme par Mme Anderson.

Ensuite Mr Anctil a pris la parole présentant son parcours professionnel et un sujet essentiel dans la surveillance de la biodiversité aujourd’hui : les sciences participatives.

Les sciences participatives jouent un rôle crucial dans la surveillance de la biodiversité. Grâce à de nombreuses plateformes comme iNaturalist ou eBird, des citoyens.nnes peuvent faire des découvertes majeures. Elles désignent des programmes de recherches auxquels des citoyens non scientifiques contribuent activement à la collecte de données de terrain. Qu’il s’agisse d’observer des oiseaux, d’identifier des plantes, de signaler des insectes, ces initiatives permettent à chacun de participer à la production de connaissances scientifiques.

Les contributions sont géolocalisées, partagées en temps réel et peuvent être vérifiées par des experts. Cette collaboration entre amateurs et scientifiques enrichit les bases de données, permet de couvrir un large territoire d’une région ou d’un pays et aide à repérer rapidement des phénomènes émergents.

L’importance des sciences participatives

Comme évoqué plus haut, les sciences participatives permettent quelques fois de faire des découvertes marquantes.

  • En 2020, au Québec, un citoyen a publié sur iNaturalist une photo d’une feuille d’orme marquée par des motifs en zigzag. Cette simple observation a conduit à l’identification de la tenthrède en zigzag de l’orme (Aproceros leucopoda), un insecte envahissant originaire d’Asie qui n’a fait l’objet d’aucun signalement auparavant en Amérique du Nord.

  • En 2024, un ornithologue suédois, photographie un papillon posé sur un balcon en Nouvelle-Zélande, a permis la redécouverte d’une espèce appelé « The Frosted Phoenix » (Titanomis sisyrota), disparu depuis plus de 60 ans.

Sources

Livre 50 idées fausses sur les insectes – Christophe Bouget

Provancher.org : A la découverte des papillons de nuit

Caroline Anderson et Alexandre Anctil

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